Le stress est un élément naturel chez l’homme, il fut même un facteur déterminant et indispensable à l’origine de la survie de son espèce. A travers le temps et les époques, le stress a toujours permis à l’homme en situation de danger d’adapter son corps et son organisme afin de répondre efficacement à la menace. Cette mise en alerte induite par le stress ordonne à l’organisme de consacrer son énergie à réagir physiquement et psychiquement à cette situation. Par conséquent, il modifie en profondeur l’équilibre biologique et nerveux de l’individu.
Des situations ponctuelles de stress n’ont pas réellement de conséquence sur la santé. En revanche, un stress répété, voire chronique, ainsi que de l'anxiété peut engendrer à terme des effets notables et délétères sur l’organisme.
Découvrons ci-dessous comment le stress fonctionne, quels sont ses mécanismes d’apparition, ses différentes phases, ses symptômes principaux et leurs conséquences sur la santé.
Enfin, nous développerons l’impact du stress sur l’estomac, plus largement les conséquences sur la sphère gastrique et nous pourrons répondre à cette question : Le stress provoque-t-il l’ulcère ?
Tous savoir sur l'ulcère à l'estomac
Face à une situation inhabituelle et perçue par notre esprit comme une menace, tous nos sens se mettent alors en alerte pour confirmer ce sentiment, c’est alors que le stress nous envahit et que notre organisme va le traduire biologiquement en 3 phases.
1ère phase, la phase dite d’alarme : notre corps va produire et libérer de l’adrénaline pour nous permettre de réagir face à cette situation de danger. Cela va permettre à notre corps mais aussi à notre esprit d’augmenter ses capacités de réaction (hyper vigilance et forces physiques accrues) pour nous offrir les moyens de, soit fuir ou affronter cette situation.
2ème phase, la phase dite de résistance : notre taux de cholestérol va augmenter ainsi que notre glycémie et d’autres hormones vont être libérées comme la cortisol, la sérotonine, la dopamine et de l’endorphine. Dans le même temps, les globules blancs vont être inhibés. Ces réactions en chaîne de notre organisme ont pour but de nous apporter un maximum d’énergie, de force mais aussi la capacité de résister à la douleur.
En cas de stress ponctuel et de courte durée, ces deux phases se mettent en place et suffisent à résoudre la situation à l’origine de ce stress. La personne ressent ensuite une période de fatigue puis l’organisme se régule de lui-même pour retrouver l’équilibre biologique et nerveux initial.
Une 3ème phase peut toutefois se produire si la situation stressante ne se règle pas, dure dans le temps ou quelle se chronicise. A ce moment, la personne entre dans la phase d’épuisement.
Cela signifie que les réactions de défenses sont en permanences activées, la personne se fatigue et son organisme est toujours à flux tendu, en sur régime.
Son équilibre biologique est perturbé au point d’avoir des conséquences notables sur la santé, et susceptible d’amorcer de nombreuses maladies. En particulier, des pathologies qui pouvent être sous jacentes chez un individu, de par ces prédispositions ou ses antécédents.
Nous pouvons citer : les maladies cardio-vasculaires (hypertension, infarctus...), les maladies endocriniennes (hyperthyroïdie...), les maladies cutanées (eczéma, herpès, psoriasis...), maladies respiratoires (asthme...), les maladies digestives (gastrite nerveuse, colon irritable, maladie de Crohn...) et certaines autres maladies (fibromyalgie, fatigue chronique, migraine...).
Quand à l’équilibre nerveux, il est également particulièrement impacté. Le stress est susceptible de se traduire par des troubles du sommeil, des troubles émotionnels, des angoisses, de l’anxiété généralisée et parfois de la dépression.
De plus, les personnes stressées sont plus exposées aux conduites additives. En particuliers, l’usage de tabac ou d’alcool est fréquent, ce qui augmente le risque de dommages importants sur la santé. Il en est de même avec l’alimentation qui est parfois utilisée par le sujet stressé comme compensatrice et l’expose au risque de surpoids voire d’obésité à moyen terme. Toutes ces attitudes transforment le risque initial sur la santé liée au stress, en de véritables facteurs dangereux et reconnus pour leurs conséquences graves sur l’organisme.
Le stress est cité dans beaucoup de maladie comme nous l’avons vu, mais il joue avant tout un rôle de déclencheur ou d’accélérateur dans le processus d’apparition des pathologies.
Il en est de même dans le cas de l’ulcère à l’estomac.
Le stress ne peut à lui seul être responsable de perforation gastrique car l’ulcère est provoqué dans la majorité des cas par une bactérie appelée Helicobacter pylori et dans les autres cas, les ulcères sont d’origines médicamenteuses.
Le stress n’a donc aucun rapport avec les ulcères ? Bien sur que si, les personnes stressées et anxieuses sont plus touchées par les ulcères gastriques et duodénaux. C’est pour cela que durant longtemps la médecine classait cette pathologie digestive dans la catégorie maladie liée au stress, mais cela fut contredit par deux scientifiques ayant démontré le rôle d’une bactérie dans le processus de perforation. Il n’en demeure pas moins que le stress est un facteur déclenchant de la maladie. Le stress va occasionner un déséquilibre au sein de l’estomac, altérant la vascularisation de la paroie stomacale et augmentant l’acidité. Conséquence, la personne stressée va développer plus facilement une gastrite nerveuse qui favorisera les attaques de la bactérie Helicobacter si celle-ci se trouve présente dans le tube digestif de la personne.
Le stress est également identifié comme une cause d’amplification des maux de ventre (crampe d’estomac, éructation, brûlure gastrique...) et aussi favorisant les récidives de gastrite et d’ulcère. Le stress, en particulier le stress chronique, modifie en profondeur l’équilibre biologique.
La baisse des défenses immunitaires, l’effet oxydatif du stress sur les tissus additionné à la baisse de certains nutriments, prédispose l’organisme à être plus fragile et moins résistant dans son ensemble, mais aussi plus localement comme à l’échelle de l’estomac par exemple.
De plus, comme nous l’avons vu, les personnes sujettes au stress chronique sont plus exposées au tabagisme, ce qui a pour conséquence une synergie néfaste pour l’estomac.
La gastrite nerveuse et la bactérie Helicobacter pylori ont donc de beaux jours devant eux si vous n'agissez pas immédiatement sur votre stress.
Découvrons maintenant les solutions qui permettent de rompre avec le stress.
Quelques mesures simples pour retrouver de la quiétude et éliminer un facteur favorisant les troubles gastriques.
- Manger lentement. Il est très important de s’aménager un temps d’au moins vingt minutes pour se restaurer.
- Bien mastiquer. Prenez également le temps de bien mastiquer vos aliments, votre digestion ne sera que meilleure.
- Manger varié et équilibré. Notre alimentation est la base pour se sentir bien dans notre corps. Faites de vrais repas et excluez les grignotages.
- Apprenez à respirer. Si vous êtes enclin au stress, il y a de forte chance pour que vous ayez une respiration dite thoracique, une respiration haute qui n’apporte que seulement 30% d’air dans vos poumons. Cette respiration est trop rapide, n’apporte pas suffisamment d’oxygène à vos cellules et ne permet pas de vous liberer de vos tensions.
Privilégiez la respiration abdominale, celle qui vous apportera sérénité et détente tout au long de la journée. Il est probable que vous ayez perdu cette respiration qui est pourtant notre respiration d’origine (observer un bébé, seul son ventre bouge durant sa respiration) mais aussi celle employée dans la méditation, le yoga par exemple.
Réapprenez cette respiration abdominale en mettant votre main sur le ventre pour diriger et ressentir votre respiration. Inspirez par le nez en comptant jusqu'à 10 puis faites une pause de 2 et expirer lentement en comptant jusqu’à 20. Faites le 10 fois, 2 ou 3 fois par jour, puis essayez d’intégrer cette respiration abdominale dans votre mode de respiration quotidienne.
- Pratiquez un sport et adoptez dans votre vie quotidienne un comportement privilégiant l’effort physique (l'escalier plutôt que l'ascenseur, la marche plutôt que la voiture pour les petits trajets...)
Si malgré ces mesures vous présentez toujours un stress intérieur intense, demandez de l’aide à votre médecin qui sera en mesure de vous trouvez d’autres thérapies pour solutionner ce stress chronique.
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